lundi 10 septembre 2018

La langue des bêtes- Stéphane Servant

Si vous aimez la Nature, les légendes, les histoires délicates et poétiques dans lesquelles les animaux ont une place, alors l'écriture de Stéphane Servant est faite pour vous.

Vous êtes-vous déjà imaginé si les animaux possédaient une langue, bien à eux? Si les bêtes étaient dotées du don de la parole, qu'auraient-elles à se dire, et surtout qu'auraient-elles à nous dire, à nous, êtres humains? C'est une question que l'héroïne de ce livre se pose très rapidement. 

Source image : éditeur


Dans   La Langue des bêtes, l'auteur raconte l'histoire d'une jeune fille, appelée "La Petite". Elle vit non loin dans un lieu, nommé "Le Puits aux anges", à l'orée d'un bois,  non loin d'un village dont elle est isolée elle et sa famille. Elle s'y sent bien, mieux qu'au village en tout cas, car elle est libre d'aller dans la forêt, là où elle garde précieusement son petit secret.

Elle mène donc une vie communautaire plutôt tranquille avec d'autres membres d'un ancien Cirque qui n'a plus de succès et qui ne donne plus de représentations. Cependant un jour quelque chose vient troubler la tranquillité naturelle du petit groupe et va obliger "Petite" à aller à l'école du village.
Que va-t-il se passer? Comment va-t-elle réagir? Comment "Belle", sa mère, va-t-elle accepter ces changements?

Ne vous y trompez pas, l’œuvre n'est pas une histoire où la cruauté est absente et où les angoisses liées à l'inconnu sont édulcorées.  Ce n'est pas seulement l'histoire d'une petite fille innocente,  mais aussi d'une âme en apprentissage face aux duretés de la vie.

L'ouvrage est majoritairement écrit au présent. Le vocabulaire utilisé est très varié et le style de Stéphane Servant est très imagé et métaphorique. C'est pourquoi je conseillerais plutôt ce livre à des élèves de 3e, assez bons lecteurs et bien sûr aux jeunes lycéens et jeunes adultes. 


Extrait : " Une histoire, c'est comme une couverture de laine. Elle est faite de brins tissés. Personne ne sait qui a commencé à raconter. Mais on se passe la couverture et de jour en jour la couverture s'agrandit. Tout le monde peut venir se blottir en dessous, les vivants et les morts trouvent un endroit pour se réchauffer. C'est pour cela qu'il faut continuer à raconter. Parce que les morts vivent encore à travers les histoires. Avec les histoires, comme les brins de laine tressés, nous nous tenons la main. Avec les histoires, rien ne disparait jamais." 

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